Ne soyez pas étonné si le 6 janvier, des Sternsänger (enfants ou adultes déguisés en rois mages) viennent chanter à votre porte pour récolter des aumônes pour leur paroisse. Ils traceront ensuite à la craie les initiales "CMB" suivis de l’année au-dessus de votre porte. Ce sigle peut être lu de deux façons : "Christus Mansionem Benedictat" ce qui signifie "maison bénie par le Christ" ou ce sont les initiales des trois Rois mages : Caspard (Gaspard), Melchior et Balthazar.
Outre cette tradition des régions catholiques, on peut note aussi la forte présence des Rois mages dans la région par la ville de Cologne.
Les trois couronnes figurant sur les armes de la ville de Cologne sont celles des Rois mages. En 1164, Frédéric Barberousse offre à la ville de Cologne des reliques des Rois mages rapportées de Milan. De là viendra l’idée de construire une cathédrale pour vénérer ces reliques. L’édification de l’imposante cathédrale aura duré plus de 600 ans, sur les modèles des cathédrales de Paris, Amiens et Reims. la chapelle axiale (la chapelle des Rois mages) fut parée dès 1265 d’un vitrail de la bible. Derrière le maître-autel se dresse la châsse des Rois mages, pièce d’orfèvrerie finement décorée de personnages, qui contiendrait les reliques des trois Rois mages. La châsse en forme de basilique aux dimensions inhabituelles (2,20 mètres de long) ; fut commencée en 1181 par Nicolas de Verdun et terminée vers 120 par des maîtres de Cologne.
Déjà les romains fêtaient "les Saturnales". pendant ces 7 jours de fête, ils envoyaient des cadeaux à leurs amis. Sous l’ancien régime, on l’appela "gâteau des rois" car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d’usage d’en offrir un à son seigneur. Puis le concordat de 1801 a fixé la date de l’épiphanie au 6 janvier. Célébrée à cette date, cette fête correspond à la présentation de l’enfant Jésus aux Rois mages. La galette des rois, servie à cette occasion, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVème siècle. La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée "part du Bon Dieu" ou "part de la Vierge", était destinée au premier pauvre qui se présenterait. Longtemps le jour de l’épiphanie fut plus important que le jour de Noël.
La fève de la galette des rois remonte au temps des Romains. C’est la fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins. Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d’une fève. Si la tradition est d’origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette. Celui qui trouvera la fève sera couronné roi... et choisira sa reine. Il est de coutume que le plus jeune convive se glisse sous la table pour désigner à qui sont attribuées les parts. cela évite toute possibilité de tricherie...
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