Il est accompagné du Père Fouettard (Knecht Ruprecht), et ensemble ils font le tour des écoles. La tradition veut que les enfants déposent la veille leurs chaussures bien cirées ainsi que du Schnaps pour St Nicolas et une carotte pour son âne devant la porte de leur maison. Le lendemain les cadeaux sont remplacés par des cadeaux et des friandises.

Chaque année, le 6 décembre, les enfants placent religieusement devant la cheminée ou, pour ceux qui n’en ont pas, devant la porte leurs chaussures dans l’espoir de trouver au petit matin friandises et cadeaux offerts par le bon Saint Nicolas appelé Nikolaus en Allemagne. Seuls les enfants sages seront récompensés. Les autres auront à faire à Knecht Ruprecht autrement dit le Père Fouettard et trouveront chaussures vides... Mon Dieu, quelle atroce tradition !

Pire encore, certains parents inviteront Knecht Ruprecht en personne pour égrainer toutes les mauvaises actions que l’enfant a pu faire au cours de l’année. Il arrive à la nuit tombée tout de noir vêtu avec son visage si horrible qu’un fantôme en tremblerait de peur... Heureusement, l’Allemagne aime ses enfants et c’est bien souvent que Nikolauss vient seul chargé de bonbons et autres surprises... ouf, sauvés !

Cette tradition nous vient sans doute d’un malicieux mélange de cultes païens et chrétiens. Les Germains honoraient depuis des époques fort reculées Wodan, dieu de la tempête et de la mort, qui début décembre sortait la nuit avec les esprits des morts. Lorsque la religion chrétienne prit pied dans le pays des Germains, Nikolaus, mort un 6 décembre et saint reconnu pour ses dons généreux, remplaça Wodan.

Nikolaus est-il toujours d’actualité ? A-t-il toujours du succès ? Et bien oui...
Saviez-vous qu’il compte plus de 60 000 amis sur Facebook, que nos voisins hollandais lui ont consacré une série TV à grands succès (Dag Sinterklaas), que Playmobil crée pour la première fois en 2010 une figurine à son effigie, qu’un groupe de soutien est né à Cologne pour promouvoir Saint Nicolas dans le but d’évincer le mercantile Père Noël... Pas de doute, Nikolaus< a toujours la côte, alors petits et grands (est-ce que ça marche aussi ?) faites briller vos souliers.

Article écrit par Florence Langle dans ma P’tite Gazette de décembre 2010